(Article paru dans : DentalTribune)

Carole Leconte, une dentiste qui ne manque pas d’airs…

PARIS, France : Son cabinet est une ruche de 250 m² sur deux niveaux où les abeilles s’appellent assistantes, secrétaires, consoeurs, collaboratrices. Les alvéoles formées de cubes sont autant de salles d’interventions, blocs opératoires, salles de repos. La reine Kloo y dispense aussi un enseignement avec retransmission vidéo en direct depuis ses blocs à pression positive. Mais à cette heure avancée du soir, coincé entre les grands-boulevards, la bourse et Montorgueil, le triangle dort et le cabinet du Dr Carole Leconte ferme ses portes ! Si Carole ne manque pas d’air, il s’agit bien d’autre chose que celui qui filtre des blocs de chirurgie.

Originaire de Saint-Gaudens, non loin de Toulouse où elle a fréquenté la Faculté de chirurgie dentaire, Carole a flirté avec les pentes enneigées des Pyrénées dès l’âge de 3 ans. Est-ce de cet air-là que lui vient le goût du risque ? Depuis toujours, deux passions l’animent : le dessin et la musique. Lors de notre rencontre, elle enchaîne la description des activités qui la font vibrer hors de son cabinet. Infographiste quand c’est utile, mais aussi peintre et sculpteur — l’attirance pour des sensations fortes avec l’enduro, la plongée sous-marine et le parapente — poursuivant la visite, j’aperçois derrière un bureau un drôle d’instrument : un violoncelle électrique — là où je m’attendais à ne voir que laser, microscope et cone-beam, je découvre ses peintures, une sculpture, des dessins, un saxophone, une flûte…En effet, Carole est au Top, sur une scène de congrès dentaire comme sur une scène de concert… avec DelMaR.

Let’s Rock’n K Roll. Margot chante et joue de la batterie, Delphine joue de plusieurs guitares. Elles composent et invitent un jour Carole à jouer du saxo sur leur album. C’est à ce moment que Carole trouve sa place dans le groupe et réalise le premier clip des DelMar. Trio énergique, avec un minimum d’instruments, il nous livre des chansons rock qui ont de la soul et du fun.

embedImagecenter(« Imagecenter_1_1789 »,1789, « large »);

Lundi 16 février 2015, Carole reçoit Dental Tribune à son cabinet :

Marc Revise : Le 20 novembre 2014, vous faites la première partie de Marianne FAITHFULL à l’Olympia. Comment peut-on décrire votre musique ?
Notre style musical (rire) ? Entre Morphine, Polly Jean Harvey, et Nick Cave. Bon, plus simplement du rock alternatif ?  De la soul, du rock, en réalité, impossible de la qualifier, notre musique, on la crée sans limites, fruit de notre inspiration réciproque, entre le travail, et l’improvisation.

Question piège maintenant, pour tester ta spontanéité.
Cite-moi rapidement ton Top 5 !

David Bowie, Pixies, Amos Lee, Efterklang, Miles Davis, John Coltrane, Kenny Garrett, Jean- Louis Murat, John Lennon, Jeff Buckley, Bach, Chopin.

J’avais dit 5 ! J’ai compris, plutôt du rock indépendant, du jazz et des classiques, un éclectisme évident, ma question n’était peut-être pas pertinente (rire).
Difficile de me limiter.

J’ai l’impression à t’entendre que tu es un peu iconoclaste, refusant les dogmes et les tabous, t’affranchissant sans complexe du regard des autres. Tu as cette fureur de vivre qui ne lâche rien et tu donnes tout pour aller au bout de tes désirs. Comme ta musique, tu sembles inclassable. Tu es si jeune et pourtant tu as déjà un parcours incroyable, que cherches-tu ?
J’assume être allée d’un bonheur que je ne comprenais pas, inné, vers des plaisirs forts et intenses, en m’éloignant de l’essentiel que j’ai la chance immense d’avoir retrouvé et de partager. Tout est au vert aujourd’hui, sans complexe ni suffisance, juste dans le partage, le don, les rires et le travail…

Merci, Carole, pour ce partage… justement ! Le 12 février au Studio Campus – Paris, un mini concert est donné à l’occasion de la sortie de leur premier album avec une séance de dédicaces. Je n’oublie ni Delphine, ni Margot, mais comme j’étais là spécialement pour Carole et pour Dental Tribune, je peux dire qu’elle m’a « enchanté » — enchanté : chanson et musique, certes, mais son charme aussi a opéré. L’ambiance, intime et amicale, dans ce petit studio ajoutait au plaisir du rendez-vous. La soirée s’est prolongée en rentrant, après avoir inséré le CD dans le lecteur de la voiture. Peu de temps après le concert, Carole volait déjà vers de nouvelles aventures où l’air et le vent ne côtoient plus un Saxo trop lourd pour l’occasion, mais un parapente. Omnipraticienne par passion, désireuse de partager avec ses confrères elle se spécialise pour aller plus loin dans le domaine de la chirurgie. À 40 ans, il lui reste encore beaucoup de domaines de passions à découvrir et de plaisirs à offrir. Alors, quand des jeunes, voire des moins jeunes s’exclament : « elle est trop !» ou « too much ! », je réponds : « it is not too much… continue»

Le docteur Carole Leconte a créé une association d’amis et de correspondants, LETIA pour L’Éxigence en traitement implantaire avancé.

Note de la rédaction : Article paru dans le journal dental Tribune France du mois de mai 2015